(in italiano dopo le foto in basso)
La monoculture détruit tout un système agricole et social. Elle engendre une série de problèmes par rapport à l’environnement, à la santé publique, à la façon de consommer. En outre dans une période de crise (sanitaire comme l’actuelle, ou climatique ou autre) des communautés entières peuvent se retrouver sans ressources….
Ceci n’est pas le discours d’un écologiste réputé ni d’un économiste affirmé. Celles-ci sont les idées, exprimées avec plus de simplicité mais avec clarté et véridicité, par Paulette, une gentille dame de 92 ans qui habite depuis 70 ans dans le village de Merignas, dans le Sud-Ouest, au milieu des vignobles.
En parcourant notre boucle du domaine Belle Côte à Merignas nous nous sommes arrêtées admirer un beau prunier bien chargé de fruits murs. Paulette est sortie de sa maison pour nous inviter à cueillir les prunes car personne ne le fait plus désormais. Cela a été l’occasion d’un échange passionnant avec une dame à l’esprit ouvert et sociable qui nous a décrit comme était la vie d’antan et analysant les changements avec sagesse et lucidité.
La vie était plus dure sans doute– nous a raconté Paulette- la rue ici n’était pas goudronnée, il y avait des cailloux, le gens allaient travailler à pieds, tout le monde se déplaçait à pieds. On travaillait tout le temps parce qu’il y avait toujours à s’occuper des champs. On cultivait le maïs, les céréales; nous n’avions pas que des vignobles comme maintenant. Puis il y avait le potager et les animaux: poules, canards, aussi des porcs un moment donné. Alors c’était beaucoup de travail continu dans les diverses saisons, mais nous avions toujours des ressources s’il y avait
un problème. Puis les gens se sont aperçus que les vignobles pouvaient rapporter plus d’argent et ils ont fait d’autres choix. Ils se sont mis à produire que du vin, très bon aussi. Cela a apporté un peu plus de richesse (beaucoup pour quelques-uns!)
et plus de confort. Après, cela devient de plus en plus difficile: du vin il y en a partout désormais. Et puis regardez maintenant: là il y a trop de production et les stocks n’ont pas été vendus cette année, avec ce qui s’est passé.
C’est la crise grave et les gens n’ont pas d’autres ressources. Il y a aussi beaucoup plus de dépenses. Les jeunes vont au supermarché et achètent tout. Quand je regarde leurs caddys pleins de plats préparés, je me demande comment ils peuvent manger des repas dont on ne sait pas ce qu’il y a dedans. Nous on mangeait ce qu’on préparait et il était plus sain…
La vie de gens a aussi changée, plus confortable mais plus solitaire: avant on s’entraidait ; on était bien obligés d’être solidaires (ce qui n’empêchait pas les gens de se disputer si c’etait le cas…) Par exemple une année un voisin dut se faire opérer pendant la récolte et resta au lit; sa femme le soignait pendant que tout le monde s’occupait des ses champs. C’était normal: tout le monde se connaissait. Ensuite beaucoup de voisins sont partis et d’autres personnes ont acheté des terres pour exploiter les vignobles ou faire des maisons de vacances, comme les anglais qui sont là-bas depuis quelques années et avec qui je ne peux pas faire la conversation puisqu’ils ne parlent pas français, dommage !
Paulette nous a envoutées avec ses récits intéressants et ses réflexions bien appropriées. Nous sommes rentrées avec 2 kilos de prunes mais surtout ravies d’avoir fait la connaissance de cette dame gentille, sympa et intelligente. Lui offrir un pot de confiture de prunes trois jours après a été l’occasion de l’interviewer et la remercier pour cet échange bien fructueux …
P.
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Patrizia et Anne donne le pot de confiture fait avec les prunes du prunier sur la rue en face de chez Paulette -
le prunier dont ses fruits delicieux n’interesse plus personne!
La monocultura stravolge un intero sistema agricolo e sociale. Crea una serie di problemi rispetto all’ambiente, alla salute pubblica e al modo in cui consumiamo. Inoltre, in un periodo di crisi (sanitaria come quella attuale, o climatica o altro) intere comunità possono trovarsi senza risorse ….
Non si tratta del discorso di un famoso ambientalista o di un economista affermato. Queste sono le idee, espresse con più semplicità ma con chiarezza e veridicità, da Paulette, una simpatica signora di 92 anni che ha vissuto per 70 anni nel villaggio di Martignas, nel sud-ovest della Francia, nel mezzo dei vigneti.
Mentre stavamo percorrendo il nostro circuito di marcia dal dominio Belle Cote a Marignas, ci siamo fermati ad ammirare un bellissimo susino ben carico di frutti maturi. Paulette è uscita prontamente da casa sua per invitarci a raccogliere le prugne perché nessuno lo fa più. È stata l’occasione di uno scambio affascinante con una donna aperta e socievole che ci ha descritto come era la vita e ha analizzato i cambiamenti con saggezza e lucidità.
Probabilmente la vita era più dura – ci disse Paulette – la strada qui non era asfaltata, c’erano pietre, la gente andava a lavorare a piedi, tutti si muovevano a piedi. Lavoravamo sempre perché c’era continuamente da occuparsi dei campi. Coltivavamo mais, cereali; non avevamo solo vigneti come adesso. Poi c’erano l’orto e gli animali: polli, anatre e anche maiali a un certo punto. Quindi c’era sempre lavoro nelle varie stagioni, ma abbiamo sempre avuto risorse in caso di problemi. Poi le persone hanno capito che i vigneti potevano apportare di più e hanno fatto altre scelte. Hanno iniziato a produrre vino, anche molto bene. Questo ha portato un po’ più di ricchezza (molta per alcuni!) e più comodità. Ora pero’, diventa sempre più difficile: ovunque si produce il vino adesso. E poi guardate ora: l’eccessiva produzione di vino e le scorte che non sono state vendute quest’anno con quello che sta succedendo hanno portato a una grave crisi. E le persone non hanno altre risorse. Ci sono anche molte più spese. I giovani vanno al supermercato e comprano tutto. Quando guardo i loro carrelli della spesa pieni di piatti pronti. Mi chiedo come possano mangiare i pasti dove non si sa cosa c’è dentro. Noi mangiavamo quello che preparavamo e producevamo: era più economico e più sano …
Anche la vita delle persone è cambiata, più comoda ma più solitaria: prima ci aiutavamo a vicenda; la solidarietà era una necessità (il che non impediva alle persone di litigare e spettegolare quando era il caso…) Ad esempio, un anno un vicino ha dovuto sottoporsi ad un’operazione durante il raccolto ed è rimasto a letto; sua moglie si prese cura di lui mentre tutti si occupavano dei campi. Era normale: tutti si conoscevano.
Poi un sacco di vicini hanno cominciato a partire e persone nuove sono venute, hanno acquistato la terra per la produzione del vino o per fare case vacanze come gli inglesi che sono nella vila in fondo alla strada da alcuni anni e con cui non posso parlare perché non parlano francese, peccato!
Paulette ci ha incantato con le sue storie interessanti e le sue riflessioni appropriate. Siamo tornate con 5 chili di prugne ma soprattutto liete di aver incontrato questa signora gentile, simpatica e intelligente. Offrirle un barattolo di marmellata di prugne tre giorni dopo è stata l’occasione per intervistarla e ringraziarla per questo scambio molto fruttuoso …
P.