9 heures du mat. Paris vide. Un samedi. La rentrée semble loin. Des cyclistes, trois gouttes de pluie. Une fille sur le porte-bagage de son ami. Elle chante du Céline Dion assise en amazone. Dans les squares, les enfants jouent déjà. Les magasins sont fermés. Aux terrasses des cafés, pas grand monde. Il est 9h15 le samedi matin et la capitale émerge à peine. Sous des masques. J’avais oublié combien Paris est calme parfois ou alors je ne l’ai jamais vraiment su. Les guêpes tournent encore en ce mois de septembre autour des tasses de café, vides elles aussi. Les serveurs sont lents dans ce bar du bord du canal saint Martin. Ils n’ont pas d’eye contact au m-dessus de leurs masques, un moyen simple pour ne pas être importuné par les clients. Le sosie de Julie Gayet en chaussures à talons compensées imitation paille est pas contente. Sa pauvre interlocutrice matinale doit écouter les problèmes de connexion à sa box. On se demande comment elle s’est retrouvée dans cette triste situation.
Elle ne ressemble pas à grand chose le sosie de Julie Gayet, pas de look pas de style juste un énervement qui tend son corps vers l’avant, hausse sa voix tire les traits de son visage face à son amie. On se demande si elle se fait engueuler. A un moment donné, c’est l’heure pour nous d’y aller. On va quitter le canal s’avancer dans la ville et découvrir le reste de l’atmosphère de la capitale. Un soupir. On s’y jette.
Sophie