(en français après les photos) Oggi siamo all’ultimo giorno di navigazione sul Canal du Midi, il più impegnativo per le numerose manovre previste: dobbiamo infatti superare ben 16 chiuse di cui la maggior parte sono automatiche. La nostra tensione si dissipa già alla prima grazie ai consigli di Agnès, l’éclusière dell’ultima chiusa custodita, a Villepinte, che ci ripete di pigiare prima il bottone con il numero 1 poi quello che aziona il ciclo d’acqua: bisogna solo stare attenti a scegliere i due bottoni della direzione giusta che per noi è Castelnaudary. Superiamo così senza problemi la serie di chiuse automatiche: Tréboul, la Criminelle, Peyruque, Guerre, Saint Sernin, Guillermin. Arriviamo alla prossima chiusa, Vivier, formata da tre bacini successivi, fortunatamente custodita. Si è formato un certo traffico anche perché si svolge una gara di canottaggio e molti ciclisti e marciatori fanno una sosta per visitare il Moulin de Vivier dove si produce una farina locale macinata a pietra. La simpatica éclusière ci dice di aspettare mentre lei regola il passaggio ma poi ci dà il via libera sforando di qualche minuto la sua pausa pranzo: C’est pas grave!- ci rassicura mentre la ringraziamo. Incredibilmente rapidi, ci troviamo così all’ora della pausa pranzo avendo già percorso la maggior parte del tragitto: approfittiamo per accostare in un punto ombreggiato del canale vicino alla successiva chiusa in attesa della sua riapertura (le chiuse chiudono tra le 12 e le 13 e dopo le 19), ma soprattutto per riposare e consumare un pranzo leggero: una sosta benefica! Approfitto per aggiornare il diario di bordo e crogiolarmi al sole del Midi della Francia; i miei amici fanno la siesta o leggono. Poco ci importa ormai se la famosa Haricot Rouge, la barca-peniche prioritaria che temevamo il giorno prima partendo da Bram, ci supera e passa per prima nella chiusa di nuovo in servizio: il tempo è a nostro favore. Ben ristorati riprendiamo la navigazione, passiamo le due chiuse di Gay e arriviamo poco dopo all’ultima serie, i quattro bacini di Saint Roch che permettono l’accesso al Grand Bassin di Castelnaudary dove c’è il nostro approdo e destinazione finale.
Le chiuse di Sant Roch sono una prodezza della tecnologia del settore e molte persone vengono ad osservare il passaggio delle barche. Abituati alle manovre quasi sempre in solitaria, il pubblico che fotografa e ci riprende ci fa sorridere immaginando una sorta di comitato di accoglienza ben meritato per aver portato a termine questa avventura: la nostra prima navigazione sul canale. Arrivati a livello del bacino che è un vero e proprio lago nel quale si specchia il paese esteso sulla collina, siamo piacevolmente sorpresi dalla bellezza del paesaggio. Manovriamo con attenzione proprio di fronte alla reception di www.leboat.fr dove l’indomani mattina dobbiamo riconsegnare la barca e approfittiamo dei servizi portuali per farci finalmente una bella doccia nei bagni a disposizione dei naviganti. Incantati dalla magnifica luce di fine pomeriggio, ci crogioliamo sul ponte preparando la cena mentre brindiamo alla nostra impresa. Il pensiero che sia l’ultimo pasto a bordo ci fa rinunciare al famoso cassoulet, specialità di Castelnaudary che decidiamo di assaggiare l’indomani a Tolosa. Terminiamo la serata con una passeggiata nel tranquillo paese del cassoulet (fagioli cotti nel coccio con la salsiccia di Tolosa e pezzi di anatra) per riscendere verso il canale dove brilla un’incredibile luna piena. E’ tempo di fare i bagagli e prepararci per l’ultima notte in barca: domattina alle 9 dobbiamo lasciarla, prendere il treno per ripercorrere (in treno e in taxi) il tragitto in senso contrario e recuperare la macchina a Trèbes: ci consola il fatto che avremo ancora un paio di giorni per esplorare la regione via terra questa volta…ma questa è un’altra storia.
P.
Aujourd’hui, c’est le dernier jour de navigation sur le Canal du Midi, le plus exigeant en raison des nombreuses manœuvres à effectuer : nous devons passer pas moins de 16 écluses, dont la plupart sont automatiques. Notre tension se dissipe dès la première grâce aux conseils d’Agnès, l’éclusière de Villepinte, qui nous dit d’appuyer d’abord sur le bouton avec le chiffre 1 et ensuite sur celui qui active le cycle de l’eau. Nous passons ainsi sans encombre la série d’écluses automatiques : Tréboul, la Criminelle, Peyruque, Guerre, Saint Sernin, Guillermin. Nous arrivons à l’écluse suivante, le Vivier, formée de trois écluses successives, heureusement gardées. Il y a aussi du trafic car une compétition d’aviron a lieu et de nombreux cyclistes et randonneurs s’arrêtent pour visiter le Moulin de Vivier où l’on produit une farine locale moulue sur pierre. La sympathique éclusière nous fait patienter le temps de réguler le passage puis nous donne le feu vert en dépassant de quelques minutes sa pause déjeuner : C’est pas grave – nous rassure-t-elle et nous la remerciont . Incroyablement rapides, nous nous retrouvons donc à l’heure du déjeuner en ayant déjà parcouru une bonne partie du chemin : nous en profitons pour nous arrêter dans un endroit ombragé du canal près de l’écluse suivante en attendant sa réouverture, mais surtout pour nous reposer et déjeuner légèrement : une halte salutaire ! J’en profite pour mettre à jour mon carnet de bord et me prélasser au soleil du Midi de la France ; mes amis font la sieste ou lisent. Peu nous importe maintenant si le fameux Haricot Rouge, le bateau prioritaire que nous craignions la veille en quittant Bram, nous dépasse en traversant premier l’écluse : le temps joue en notre faveur. Bien rafraîchis, nous reprenons notre navigation, nous passons les deux écluses Gay et arrivons peu après à l’écluse formée par les 4 bassins , celle de Saint Roch. Nous porrons ainsi accéder au Grand Bassin de Castelnaudary où se trouve notre port et notre destination finale.
Les écluses du Sant Roch sont une prouesse technologique et de nombreuses personnes viennent assister au passage des bateaux. Habitués au passage presque toujours en solitaire, le public qui photographie et filme même nos manœuvres nous fait sourire, imaginant une sorte de comité d’accueil bien mérité pour avoir mené à bien cette aventure : notre première navigation sur le canal. En arrivant au niveau du bassin, qui est un véritable lac dans lequel se reflète le village étalé sur la colline, nous sommes agréablement surpris par la beauté du paysage. Nous manœuvrons prudemment juste devant la réception de www.leboat.fr où nous devons rendre le bateau le lendemain matin, et nous profitons des installations portuaires pour enfin prendre une bonne douche dans les toilettes mises à la disposition des marins. Enchantés par la magnifique lumière de fin d’après-midi, nous nous prélassons sur le pont pour préparer le dîner en trinquant à notre exploit. L’idée que c’est le dernier repas à bord nous fait renoncer au fameux cassoulet, spécialité de Castelnaudary, que nous décidons d’essayer le lendemain à Toulouse. Nous terminons la soirée par une balade dans le village tranquille du cassoulet (haricots cuits mijotés avec saucisse de Toulouse et morceaux de canard) pour descendre vers le canal où brille une incroyable pleine lune. Il est temps de faire nos valises et de se préparer pour la dernière nuit sur le bateau : demain matin à 9h nous devons le quitter, prendre le train pour repartir (en train et en taxi) en sens inverse et récupérer la voiture à Trèbes : nous nous consolons en nous disant que nous aurons encore quelques jours pour explorer la région par voie terrestre fois-ci, mais c’est une autre histoire…
P.
