(in italiano dopo il testo). Zahia est une Française d’Algérie; son histoire personnelle est similaire à celle de nombreuses autres femmes comme elle, nées et élevées entre deux langues et deux cultures, parfois en contradiction l’une avec l’autre. Derrière son histoire de famille, il y a une page d’Histoire avec un grand H.
Enfant, elle écoute les récits de la guerre d’indépendance qui faisaient partie de sa vie de famille, avec son père décédé au combat (elle avait deux ans donc elle ne l’a pas connu) et sa mère racontant la peur, les tortures et les batailles pour la conquête de la liberté. Veuve avec une famille nombreuse, la mère de Zahia décide de suivre la tradition et organise un mariage précoce pour elle. Contrairement aux autres filles des villages et des campagnes, Zahia vit à Alger et elle va à l’école. C’ést une bonne élève avec des projets d’avenir, y compris le rêve de vivre librement ses sentiments pour un garçon, son voisin et camarade de classe; un amour dont elle ne pouvait certainement pas parler à la maison. À seize ans et demi, sa vie change, complètement: contrainte d’épouser un cousin comme décidé par la famille, peu de temps après elle se retrouve enceinte de son premier enfant. Après avoir accouché, elle doit rejoindre son mari appelé à travailler en France avec de nombreux autres Franco-Algériens, mains d’œuvre des industries françaises. Pour la toute jeune Zahia le changement est grand: arriver en hiver dans un pays inconnu et froid, être isolée, sans connaître personne et avec les difficultés de communication de l’époque, est un vrai choc. Pendant dix ans, elle ne pourra pas retourner en Algérie, ni aura le courage de raconter, dans les appels à sa mère et à sa sœur, depuis la cabine téléphonique, ses difficultés, sa solitude, les violences subies.
La situation s’aggrave lorsque le mari se révèle être une personne violente et autoritaire; pendant des années, Zahia endure et pardonne. Pendant ce temps, deux autres enfants naissent mais elle prépare son indépendance. Elle travaille d’abord comme baby-sitter car cela lui permet de s’occuper de ses enfants en même temps. Grâce à sa formation de comptable, sa personnalité ouverte et positive et son dévouement au travail, elle se voit ensuite proposer de suivre une formation professionnelle. Elle arrive à convaincre son mari de lui permettre de la suivre et ensuite elle est embauchée à la Grande Epicerie de Paris.
Dynamique, ouverte et sociable, Zahia est une femme qui n’abandonne pas; patiente mais déterminée, elle a pu progressivement se libérer d’un triste passé et sauver ses enfants de la violence de leur père. Aujourd’hui, elle est au centre d’une grande famille avec 3 enfants et 5 petits-enfants avec lesquels elle aime jouer et découvrir le monde qu’elle n’a pas connu enfant. Elle trouve également le temps de prendre soin de soi et de se promener avec le groupe de marche nordique du 15e arrondissement à Paris.
Lorsqu’elle parle de son passé, une grande résilience l’enveloppe. Cependant, elle se souvient de la difficulté pour les femmes victimes de violences de s’exprimer, de s’affronter, de dénoncer. Même en France, à l’aube du nouveau millénaire, l’ère de l’#metoo était encore loin et de nombreuses femmes étaient laissées seules face à la violence. «Quand je suis arrivée à l’hôpital, personne ne m’a demandé comment j’avais eu des fractures et des ecchymoses et je n’avais certainement pas la force et le courage de dénoncer le père de mes enfants», raconte Zahia. Et elle ajoute: «Je n’ai pu me confier qu’à quelques amies, victimes aussi, et nous étions d’accord de ne pas porter plaintes pour le bien des enfants, espérant toujours que la situation s’améliorerait. Pour moi, la situation a empiré. Quand j’ai vu que mon mari devenait violent aussi avec ma fille aînée, j’ai trouvé la force de me rebeller ».
Elle raconte également la difficulté de s’adapter (surtout de sa fille) aux coutumes et traditions, de plus en plus coercitifs au regard des libertés des femmes, lors de leurs visites en Algérie. Après son divorce, elle rencontre un compatriote qui l’a aimé pendant 13 ans mais qui finalement n’a pas eu la force de vaincre les traditions. Ils se séparent car ce n’était pas bien vu dans la communauté de vivre avec une femme divorcée avec d’autres enfants que les siens et Zahia ne voulait plus d’enfants. Depuis elle n’a pas autorisé aucun homme de rentrer dans sa vie et elle restée libre et heureuse avec sa famille. Zahia, enfin libérée, ne supporte plus aucune contrainte.
Nous parlons beaucoup des mariages forcés qui, aujourd’hui même, dans de nombreuses régions du monde, sont le spectre d’un triste destin et de rêves brisés pour de nombreuses jeunes femmes.
P.
Zahia è una francese d’Algeria; la sua storia personale è simile a quella di molte altre donne come lei, nate e cresciute tra due lingue e due culture, a volte in contrasto tra di loro. Dietro alla sua vicenda familiare, c’è una pagina di Storia con la S maiuscola.
Da bambina ascoltava i racconti della guerra d’indipendenza che facevano parte del vissuto familiare, con il padre morto in combattimento (aveva due anni quindi non l’ha praticamente conosciuto) e la mamma che narrava la paura, le torture e le battaglie per la conquista della libertà. Rimasta vedova con una famiglia numerosa, la mamma di Zahia decide di seguire la tradizione e le organizza un matrimonio precoce. Zahia, a differenza di altre bambine dei villaggi e della campagna, vive ad Algeri e frequenta la scuola. E’ una buona studentessa con progetti futuri, incluso il sogno di vivere liberamente i suoi sentimenti per un ragazzo, suo vicino e compagno di scuola; amore di cui non può certamente parlare a casa. A sedici anni e mezzo la sua vita cambia completamente: costretta a sposare un cugino come deciso dalla famiglia, poco dopo si trova incinta del primo figlio. Dopo il parto, con il neonato, deve raggiungere il marito chiamato a lavorare in Francia insieme a molti altri franco-algerini, mano d’opera per le industrie francesi. Per la giovanissima Zahia il cambiamento è grande: arrivare quasi in inverno in un paese sconosciuto e freddo, trovarsi isolata, senza conoscere nessuno e con le difficoltà di comunicazione dell’epoca, è un vero shock. Per dieci anni non potrà tornare in Algeria, né avrà il coraggio di raccontare, nelle chiamate a sua madre e a sua sorella, dalla cabina telefonica, delle sue difficoltà, della sua solitudine, delle violenze subite.
La situazione peggiora infatti quando il marito si rivela una persona violenta e autoritaria. Per anni Zahia sopporta e perdona. Intanto nascono altri due figli ma lei prepara la sua indipendenza. In un primo tempo lavora come baby-sitter perché questo le permette di occuparsi nello stesso tempo dei suoi figli. Grazie alla sua formazione di contabile, alla sua personalità aperta e positiva ed alla sua dedizione per il lavoro, le viene in seguito proposto di seguire una formazione professionale. Convince il marito a permetterle di frequentarla e alla fine viene assunta alla Grande Epicerie de Paris.
Dinamica, aperta e socievole, Zahia è una donna che non si arrende; paziente ma determinata ha potuto piano piano affrancarsi da un triste passato e mettere in salvo i suoi figli dalle violenze del padre. Ora è il centro di una grande famiglia con 3 figli e 5 nipoti con i quali ama giocare e scoprire il mondo che lei non ha visto da piccola. Trova il tempo anche per prendersi cura di sé e per passeggiare con il gruppo di marcia nordica del 15ème arrondissement, a Parigi.
Quando racconta del suo passato, una grande resilienza la avvolge. Ricorda però la difficoltà, per le donne vittime di violenze, di uscire allo scoperto, confrontarsi, denunciare. Anche in Francia, all’alba del nuovo millennio, era ancora lontana l’epoca di #metoo e tante donne restavano sole ad affrontare la violenza. “Quando arrivavo all’ospedale, nessuno mi chiedeva come mi ero procurata fratture e contusioni ed io certo non avevo la forza ed il coraggio di denunciare il padre dei miei figli”, racconta Zahia. E aggiunge: “Riuscivo a confidarmi solo con alcune amiche, vittime anch’esse e concordavamo sul non denunciare per il bene dei figli, sempre sperando che la situazione migliorasse. Per me la situazione peggiorò. Quando vidi che mio marito tiranneggiava mia figlia maggiore, trovai la forza di ribellarmi”.
Racconta inoltre la difficoltà di adattamento (soprattutto di sua figlia) ai costumi ed alle tradizioni in certi casi inaspriti riguardo alle libertà delle donne, durante le loro visite in Algeria.
Dopo il divorzio incontra un compatriota che l’ama per tredici anni ma che alla fine si piega alle tradizioni. Si separano perché nella comunità non era visto di buon occhio vivere con una donna divorziata con figli di un altro (e Zahia non ne voleva altri). Da allora non ha autorizzato nessun altro uomo a entrare nella sua vita e vive felice e libera con la sua famiglia. Zahia, finalmente liberata, oggi non sopporta più nessuna costrizione.
Parliamo con lei a lungo dei matrimoni precoci o “per procura”, in molte parti del mondo, ancora oggi, spettro di un triste destino e di sogni infranti per molte giovani donne.
P.
[…] Per dare ancora più significato alla “Giornata Internazionale per l’eliminazione della violenza contro le donne” e ribadire il sostegno dell’Amministrazione comunale alle vittime di violenza, il Municipio di Portogruaro ha allestito una mostra Zahia et le mariage forcé […]