Pendant les vacances à Nice, il est facile de prendre le train pour aller à Monaco, Menton, Beaulieu-sur-Mer, Villefranche-sur-Mer, Vintimille (Ventimiglia en italien)… toutes ces villes sont situées sur la même ligne TER qui longe la côte scintillante.
Nice. Cours Saleya. Jour 3. Je me sens en vacances et j’ai des coups de soleil, un signe qui ne trompe pas.
Un impératif m’oblige à me lever tôt. Je fais la connaissance du cours Saleya et de son ambiance matinale et productive.
Gare de Nice Riquier
Puis je prends le train à Nice Riquier.
Il paraît que cette gare n’est pas sure. Je m’y sens au contraire très en sécurité.
Je prends le train pour Monaco, des lumières dans les yeux parce que je crois encore aux contes de fées et que ses bientôt 2km2 de superficie (avec tout ce qui est gagné sur la mer) m’hypnotisent toujours. J’ai le nez collé à la vitre. Je me souviens d’il y a quelques années, quand je fantasmais le port de Villefranche-sur-Mer, la vue, avant d’arriver à Èze, et que je géolocalisais les endroits qui me faisaient rêver à bord du TER qui m’emmenait en Italie en me promettant de m’y rendre sans attendre.
Monaco. Sortir de la gare ultra-moderne – tunnel étoilé. Descendre et gagner le quartier Condamines.
Le Rocher
Grimper la « Rampe major » en suant pour accéder au Rocher, en hauteur, petit quartier perché où vit le Prince. En haut de la grande montée, à côté des boulets de canons superposés en pyramides, et les canons eux-mêmes, noirs et historiques, face à la baie, penser à la regrettée France Gall qui a tourné là un clip, dos au vide et à l’opéra.
Passer devant le Palais. S’aventurer dans une des étroites rues piétonnes, tourner à droite, finir place Saint-Nicolas, reconnaissable à la statue à la crosse trônant sur sa fontaine, derrière la cathédrale.
Les jardins Saint Martin
Les adorer encore. S’asseoir tout au bout à droite dans le square avec les jeux d’enfants. Faire un somme face à la tête de Chien, ce mont qui surplombe le Rocher. Se dire quand je me réveillerai, je serai là à contempler cette vue magnifique qui aura veillé sur mon sommeil.
Attraper un coup de soleil.
Redescendre par le théâtre Saint-Antoine. Se souvenir qu’après le musée océanographique, il y a une prison dont les condamnés ont vue permanente sur mer. Est-ce que cela rend leur détention meilleure ou pire ?
La place d’Armes
Arriver en bas, place d’Armes. Là, il n’y a pas d’hésitation. C’est A Roca, dans le marché couvert, une pissaladière aux oignons et des farcis avec un verre de rosé. Vous devez absolument faire halte à cet endroit.
Le port
Marcher. Le long du port. Acheter un souvenir kitch. Passer sous le tunnel du tir au pigeon/ tunnel sous l’hôtel Fairmont. Regarder le nouveau quartier qui se construit littéralement dans la mer.
Grimper en direction du Casino et de l’Opéra. Faire le tour des fresques Vasarely, en contrebas de l’Opéra. Contempler encore le couple de statues de Botero.
Place du Casino. S’arrêter à l’Hôtel de Paris et prendre une consommation pour observer le manège des touristes, des gens riches, des belles voitures, des femmes qui se prennent pour des mannequins, des étrangers lambdas qui déambulent en claquettes de piscine.
Sourire devant deux blondinets en trottinette aux cheveux mi-longs, assortis aux styles capillaire et vestimentaire du papa.
Visiter les jardins. Redescendre dans un dédale de rues aux couleurs chaudes, aux escaliers-labyrinthes.
Imaginer la vie des propriétaires des bateaux garés dans le port. Ils sont gardés par des vigiles.
Retrouver un des souterrains qui mènent à la gare.
Rentrer
Le trajet coûte 4,10 euros et dure 25 minutes.
Des Russes s’esclaffent dans le TER en répétant les uniques mots qu’ils connaissent en français, « salut » et « oui oui ».
La mer scintille à Beaulieu. Descendre à Riquiez avec un flot de gens.
Marcher pour aller manger face à la mer.
Avoir vécu en apesanteur une journée entière.
À demain pour de nouvelles étincelles de Méditerranée !
Sophie Ughetto