Un CHAT à Bruxelles

(en français après les photos) Sono sempre molto contenta di andare in Belgio dove mi sembra di rientrare a casa, come succede nei Paesi in cui si è vissuti. Ci sono tornata in occasione della presentazione del libro, nella fantastica libreria Piola, centro importante di diffusione della lingua e della cultura italiana a Bruxelles. Accolta da Jacopo e da un pubblico caloroso, composto da donne e uomini (pochi) provenienti da diverse regioni italiane, alcuni di passaggio, altri da decenni in Belgio, ho constatato ancora una volta la differenza tra il mondo italiano della capitale e quello conosciuto in Vallonia dove ho abitato a due riprese, anni addietro: uno spaccato di storia di emigrazione italiana quando un uomo valeva un sacco di carbone negli accordi governativi Italia/Belgio.

Marta Aiello, l’amica e moderatrice della presentazione, mi aveva invitata la sera prima ad una festa di compleanno dove lei stessa conosceva, solo virtualmente, Tiziana, la festeggiata. Mi sono stupita di incontrare tra gli amici radunati a casa sua, una collega conosciuta più di dieci anni prima a Charleroi. In realtà questo genere di incontri imprevisti e improbabili mi accadono spesso, ma mi sorprendo ancora del caso circolare dei destini incrociati. In allegria e spontaneità, siamo finiti a ballare e cantare con il simpatico gruppo di persone che si è fatto coinvolgere poi l’indomani in libreria…

Riflettevo dunque sulla simpatia immediata e la spontaneità di questi italiani di Bruxelles comparandola con l’amicizia che mi lega ai miei amici belgi Steph & Wolf, Danièle e Ghislain conosciuti in Wallonie, persone speciali che mi hanno rallegrato anni di vita in un paesaggio non sempre facilmente vivibile, tra ex miniere e umide nebbie. Ghislain, che ha adottato in pieno la belgitude, è in realtà canadese e il suo humour lo riversa nella vita e negli splendidi fumetti che disegna Cloutiercartoon.be . Wolf, nato in Giappone da padre austriaco, ha sempre una barzelletta nuova da raccontare, un battuta per alleggerire eventuali tensioni mentre risolve problemi nei cantieri dove lavora (è architetto). Danièle e Stéphanie poi sono le classiche amiche di cui amo circondarmi: hanno sentimenti profondi e una forte empatia pur sapendo godere della vita e dei loro allegri compagni: profonde e leggere quando occorre. Pensavo alla fortuna di avere questi cari amici in Belgio mentre camminavo verso la libreria dalla Grande Place dove mi ero ritrovata, dopo diversi anni, a mangiare moules et frites con Danièle. Ero passata a salutare Julien, il bambino che fa pipì: il Manneken Pis è il giusto esempio dell’humour belge, peraltro circondato da palazzi sulle cui facciate sono affrescati famosi personaggi dei comics: Tin tin, Lucky Luck, Spirou, ecc. Non ho tempo di tornare a visitare il cébébédé, (Centre belge de la bande dessinée) né tantomeno la Fondation Folon dove avevo passato una giornata indimenticabile anni fa nel ri/scoprire l’opera dell’artista belga allo chateau de la Hulpe. Passo dunque davanti alla statua di Jacques Brel, melanconico cantuautore doppiamente belga (per le sue due origini: fiamminga e francofona) non privo del famoso humour, quando cantava:

Je vous ai apporté des bonbonsParce que les fleurs c’est périssablePuis les bonbons c’est tellement bonBien que les fleurs soient plus présentablesSurtout quand elles sont en boutonsMais je vous ai apporté des bonbons

Jacques Brel

Bruxelles

Sorridendo tra me e me mi trovo di fronte ad una statua gigante di Le CHAT, uno dei miei personaggi dei fumetti preferiti. Mi accorgo di essere entrata nel Parc Royal dove sono installate 22 sculture monumentali del disegnatore/ fumettista/umorista bruxellois Philippe Geluck. La mostra, gratuita e all’aperto si intitola Le Chat Déambule perché ha viaggiato in vari luoghi di città europee: dagli Champs-Elysées a Bordeaux poi Caen, Ginevra, Monaco ecc. L’installazione è impressionante e pungente per la satira e la risata intelligente che suscita: Geluck riesce a far ridere su temi profondi che tratta con leggerezza ma in modo acuto. Tra poesia, humour, impegno e surrealismo ha dato forma di sculture divertenti al suo personaggio già noto della BD (fumetto) con i Maestri della fusione François Deboucq e Jo Van Geert. Geluck è un gran comunicatore; prima di diventare fumettista, pittore e scultore, ha lavorato in radio e in televisione con i suoi programmi. Autore di 23 album Le Chat e 15 libri di testi, con questa sua mostra itinerante occupa un posto prestigioso nel cuore di Bruxelles a testimonianza di quello occupato nel cuore di belgi e non solo. Le grandi statue di bronzo del gattone rappresentano spesso giochi di parole che mettono in scena condizioni esistenziali o riflessioni, come nella vignetta del gatto disteso mentre guarda le stesse. Nel fumetto afferma: “Gli hotel dei ricchi hanno massimo cinque stelle. Quello dei poveri ne ha infinitamente di più….” (Les hotels de riches ont maximum cinq etoiles/Celui des pauvres en a infiniment plus).

Alla fine del percorso mi sbellico dalle risate davanti al gatto con l’ombrello dal quale esce una fitta pioggia, con la didascalia Singing in the rain.  Perché i belgi sanno scherzare anche sul loro clima con i 144 giorni di pioggia registrati nel 2022, l’anno più secco dal 1991, tanto per fare un esempio…

P.

Je suis toujours très heureuse de me rendre en Belgique où j’ai vécu pendant quelques années. J’y suis retournée à l’occasion de la présentation du nouveau tome de Donne con lo zaino, dans l’excellente librairie Piola, important centre de diffusion de la langue et de la culture italiennes à Bruxelles. J’ai été accueillie par le libraire Jacopo et par un public chaleureux, composé de femmes et d’hommes (quelques-uns, yes!) provenients de différentes régions italiennes, certains habitent à Bruxelles temporairement, d’autres sont installés depuis des décennies en Belgique. J’ai constaté une fois de plus la différence entre la communauté italienne de la capitale et celle que j’ai rencontrée en Wallonie où j’ai vécu à deux reprises un aperçu de l’histoire de l’émigration italienne quand “un homme valait un sac de charbon” selon les accords entre le gouvernement italien et le belge.

Marta Aiello, l’amie et modératrice de la présentation, m’avait invitée la veille à la fête d’anniversaire de Tiziana, rencontrée sur les réseaux sociaux . J’ai été surprise de revoir, parmi les amis réunis chez elle, une collègue connue plus de dix ans auparavant à Charleroi. En fait, ces rencontres inattendues et improbables m’arrivent souvent, mais je suis toujours surprise par le hasard circulaire des destins croisés. Dans la gaieté , nous avons fini par danser et chanter avec le sympathique groupe des amis qui ont fait parti du public le lendemain dans la librairie…Je réfléchissais donc à la sympathie immédiate et à la spontanéité de ces Italiens de Bruxelles, en l’associant à l’amitié qui me lie à mes amis belges Steph & Wolf, Danièle et Ghislain, rencontrés à La Louvière et à Mons et qui ont égayé mes années de vie dans un paysage qui n’est pas toujours facile à vivre, au milieu des ex-mines et du brouillard. Ghislain, qui a pleinement adopté la belgitude, est en fait canadien et son humour coule dans la vie et dans les merveilleuses bandes dessinées qu’il dessine sur Cloutiercartoon.be . Wolf, né au Japon d’un père autrichien, a toujours une nouvelle blague à raconter, une blague pour alléger les tensions lors de la résolution de problèmes de construction ou restauration (il est architecte). Danièle (qui a vécu à Montréal) et Stéphanie (dont le grand père était Italien) sont les amies dont j’aime m’entourer : elles ont des sentiments profonds et une forte empathie tout en étant capables de profiter de la vie et de leurs joyeux compagnons : profondes et légeres quand il le faut. Je pansais à la chance d’avoir ces chères amies en me rendant à la librairie depuis la Grande Place où j’avais dégousté moules-frites avec Danièle. Comme d’habitude, j’étais passée dire bonjour à Julien, le garçon qui fait pipi : le Manneken Pis est le bon exemple de l’humour belge, de surcroît entouré d’immeubles décorés de street art : des personnages comiques célèbres comme Tin tin, Lucky Luck, Spirou, etc. Je n’ai pas eu le temps de retourner visiter le cébébédé, (Centre belge de la bande dessinée) ni la fondation Folon au Château de la Hulpe, où l’on peut admirer les aquerelles de l’artiste dont certains sont assai humoristiques . Je suis passée donc devant la statue de Jacques Brel, auteur-compositeur mélancolique doublement belge (du fait de sa double origine, flamande et francophone) non dépourvu de son célèbre humour lorsqu’il chantait :

Je vous ai apporté des bonbonsParce que les fleurs c’est périssablePuis les bonbons c’est tellement bonBien que les fleurs soient plus présentablesSurtout quand elles sont en boutonsMais je vous ai apporté des bonbons

En souriant, je me suis trouvée devant une statue géante du CHAT, l’un de mes personnages de bande dessinée préférés. Je me suis aperçue aisni que j’étais entrée dans le Parc Royal où étaient installées 22 sculptures monumentales du dessinateur/humoriste bruxellois Philippe Geluck. L’exposition gratuite et en plein air s’intitulait Le Chat Déambule car il a voyagé dans différents lieux de villes européennes : des Champs-Elysées à Bordeaux puis Caen, Genève, Monaco, etc. L’installation est impressionnante et mordante par la satire et le rire intelligent qu’elle provoque : Geluck parvient à faire rire sur des thèmes profonds qu’il traite avec légèreté mais acuité. Entre poésie, humour, engagement et surréalisme, il a façonné son personnage BD déjà bien connu avec les maîtres de la fusion François Deboucq et Jo Van Geert pour en faire des sculptures amusantes. Geluck est un grand communicateur ; avant de devenir dessinateur, peintre et sculpteur, il a travaillé à la radio et à la télévision avec ses propres émissions. Auteur de 23 albums du Chat et de 15 manuels scolaires, il occupe avec cette exposition itinérante une place prestigieuse au cœur de Bruxelles pour témoigner de celle qu’il occupe dans le cœur des Belges et des autres. Les grandes statues en bronze du grand chat représentent souvent des jeux de mots mettant en scène des conditions existentielles ou des réflexions comme dans la BD du chat allongée à la belle étoile en regardant le ciel étoilé. Dans la légende, le Chat réfléchit : “Les hôtels de riches ont maximum cinq étoiles/Celui des pauvres en a infiniment plus”.

En fin de parcours, je riais à gorge déployée devant le chat au parapluie d’où s’échappe une pluie drue, avec la légende Chanter sous la pluie. Car les Belges savent aussi se moquer de leur climat avec les 144 jours de pluie enregistrés en 2022, l’année la plus sèche depuis 1991, pour ne citer qu’un exemple…(regardez la vidéo!)

P.

Author: Patrizia D'Antonio

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