Les persiennes sont fermées mais les fenêtres sont restées ouvertes sur la mer Tyrrhénienne.
Le sac et le ressac de la mer ont envahi la chambre d’hôtel au point que ma respiration s’aligne sur leur rythme à la fois lancinant et apaisant.
Il est 23 heures et nous voici une fois de plus en Italie. Le voile du rideau frémit sous l’effet de la brise marine. En dépit du ronflement de la mer, les voix stridentes d’enfants me parviennent depuis la promenade. Leur joie de vivre est loin d’être gênante et des bribes de conversation en italien montent d’ailleurs jusque dans la chambre.
La vie semble légère et facile dès lors que la chaleur s’apaise.
Depuis notre arrivée, le ciel bleu se veut rassurant. Ainsi donc, après avoir été tant ébranlée, l’Italie retrouve ses rituels. Sur le Ponente dei fiori, les bougainvilliers se veulent omniprésents, les scooters pétaradent, se faufilent, se jouant à chaque fois de l’encombrement. La dolce vita aurait-elle repris le dessus ?
A la plage, cérémonial inchangé : parasols, matelas, garçons plagistes, crème solaire, cabines de bain et lunettes de soleil sont au rendez-vous. Les mouettes voltigent, la grande bleue s’étire jusqu’à nos chevilles.
Nous entrons dans l’eau en douceur pour nous laisser porter par la vague marine. Et nous voici soudain légers, allégés – pour un temps – du poids de notre corps et des vicissitudes de la vie.
L’été en Italie. Bonjour l’été. A nous l’été.
Alain