(en français après les photos). Erano secoli che non mi prendevo un’oretta per rivisitare l’orto botanico privilegiando sempre, nel poco tempo libero, l’entrata a una mostra o un museo. Eppure adoro questo spazio verde dove un’enorme concentrazione di specie vegetali diverse sono contenute e permettono di saltare da un continente all’altro, almeno dal punto di vista botanico. L’occasione è quella dell’arrivo a Roma della mia amica parigina Anne che sempre più comincia ad amare la dolce vita romana esplorando siti diversi. – Che ne dici di un pomeriggio ‘verde’? Possiamo fare un salto al roseto comunale e poi all’orto botanico?- Le propongo sabato 1 maggio, in una fine mattinata stranamente piovigginosa, scendendo dall’Aventino. Amiamo entrambe le rose e questo è il momento migliore per andare ad annusare le varietà, alla ricerca del colore e dell’odore preferito da ciascuna. Ammirando le tante fioriture rosacee mi viene in mente il romanzo Rosa candida dell’autrice islandese dal nome impronunciabile, Auður Ava Ólafsdóttir. Racconto a Anne la storia del giovane protagonista alla ricerca di un luogo dove coltivare una specie rara di rosa a otto petali, in ricordo della madre, morta recentemente. Diventa quindi giardiniere per i monaci benedettini in un luogo imprecisato, molto al sud della sua isola natale e, in questo prendersi cura delle rose insieme al padre Thomas, riesce a ritrovare la pace e la serenità per amare se stesso e la sua bambina, nata da un incontro fugace e casuale con una giovane compatriota. Già Saint-Exupéry d’altra parte ci aveva insegnato come il saper prendersi cura di una rosa possa metaforicamente farci riflettere sulla nostra attitudine a stare al mondo, a relazionarci con gli altri….Amiamo parlare di tutto con la mia amica mentre esploriamo qua e là passando da luoghi naturalistici, monumenti, mostre contemporanee ma soprattutto amiamo parlare di libri, nostra comune passione (insieme ai viaggi) come per moltissime donneconlozaino. Ma continuiamo la nostra passeggiata…. Dopo il roseto scendiamo a via della Lungara passando per Trastevere e ci fermiamo sotto la magnifica magnolia centenaria, di fronte all’entrata dell’orto botanico. Sono passati venticinque anni dall’ultima mia visita ma l’albero a guardia del vicolo che porta all’entrata di questo meraviglioso pezzo di verde cittadino, l’ho riconosciuto subito. Immutabile e maestoso (la lenta crescita o invecchiamento di un albero ci ricorda quanto sia insignificate il nostro umano ritmo biologico), sembrava aspettarmi e ricordarmi: l’ultima volta che ti ho visto avevi tuo figlio nel passeggino……
Se è nell’orto botanico di Padova, il più antico del mondo e patrimonio dell’Unesco, che Goethe ebbe l’ispirazione per il suo Saggio sulla metamorfosi delle piante nel 1790, in questo di Roma si può ammirare la fioritura dei kanzan, i più noti ciliegi giapponesi ornamentali, frutto di una selezione secolare. Goethe aveva spiegato nel suo saggio che le modificazioni delle parti delle piante come i petali sono dovute a una progressiva mutazione. Non credo che la teoria di Goethe sia validata dalla scienza né che i maestri giapponesi lo abbiano mai letto ma certo è che, con grande sapienza ed infinita pazienza, riuscirono ad ottenere i ciliegi dai fiori con 10 e più petali, il doppio di quelli dei ciliegi selvatici o europei.
Sono felice di tornare in questa oasi di pace. Adoro visitare gli orti botanici delle città dove mi trovo. Dal Botanic Garden di Oxford, il più antico del Regno Unito e tra i miei preferiti, con tutta la sua storia e biodiversità, al Museum Botanical Garden di Nairobi, l’Arboretum et la Vallée des Loups vicino a Parigi (che richiama l’opera e la vita di Chateaubriand), fino all’Eden project in Cornovaglia, meraviglioso progetto di orto botanico da “vivere” veramente come in un viaggio nella natura dei vari continenti.
Ecco perché amo gli orti botanici: posso unire l’amore per la natura a quello per i viaggi.
La nostra esplorazione intorno al giardino giapponese, alla zona boschiva mediterranea, al bambueto e altre specie di luoghi lontani termina ma, dopo tanta natura, decidiamo di visitare la mostra EverAfter della fotografa Claudia Rogge su Dante alla non lontana galleria Fendi. Ma questa è un’altra storia …
P.
Cela faisait des siècles que je ne m’étais rendue au jardin botanique, privilégiant toujours, dans mon peu de temps libre, une exposition ou un musée. J’adore pourtant cet espace vert où il y a une énorme concentration d’espèces végétales différentes permettant de voyager d’un continent à l’autre, du moins d’un point de vue botanique. L’occasion est celle de l’arrivée à Rome de mon amie parisienne Anne qui commence de plus en plus à aimer la dolcevita romaine en explorant différents lieu de la capitale. – Que dis-tu d’un après-midi «vert»? On pourrait aller à la roseraie municipale puis au jardin botanique… – Je lui propose le samedi 1er mai, par une fin de matinée étrangement pluvieuse, en descendant de l’Aventin. Nous aimons tous les deux les roses et c’est le meilleur moment pour aller sentir les variétés, à la recherche de la couleur et de l’odeur préférées de chacun. En admirant les nombreuses fleurs rosacées, je me souviens du roman Rosa candida de l’auteur islandais au nom imprononçable, Auður Ava Ólafsdóttir. Je raconte à Anne l’histoire du jeune protagoniste à la recherche d’un endroit où cultiver une espèce rare de rose à huit pétales, en mémoire de sa mère récemment décédée. Il devient ainsi jardinier pour les moines bénédictins dans un lieu indéterminé, quelque part loin au sud de son île natale. En prenant soin des roses avec père Thomas, il parvient à trouver la paix et la sérénité pour s’aimer lui-même et aimer son enfant, né d’une rencontre fugace avec une jeune compatriote. Saint-Exupéry nous avait déjà appris comment savoir prendre soin d’une rose peut (métaphoriquement) nous faire réfléchir sur notre attitude à être au monde, se rapporter aux autres … Nous parlons de tout avec mon amie pendant que nous explorons ici et là mais surtout nous aimons parler de livres, de notre passion commune (avec les voyages) comme pour les donneconlozaino …
Mais continuons notre promenade. … Après la roseraie nous descendons vers Via della Lungara en passant par Trastevere et nous nous arrêtons sous le magnifique magnolia centenaire, devant l’entrée du jardin botanique. Vingt-cinq ans se sont écoulés depuis ma dernière visite mais j’ai immédiatement reconnu l’arbre guardien de l’allée menant à l’entrée de ce magnifique lieu vert de la ville. Immuable et majestueux (la lente croissance et le vieillissement d’un arbre nous rappellent à quel point notre rythme biologique humain est insignifiant), il semblait m’attendre et me rappeler: –la dernière fois que je t’ai vu, tu avais ton enfant dans la poussette …
Si c’est dans le jardin botanique de Padoue, le plus ancien du monde et patrimoine de l’Unesco, que Goethe s’est inspiré pour son essai sur la métamorphose des plantes, en 1790, dans celui de Rome on peut admirer la floraison des kanzans, les cerisiers japonais ornementaux les plus connus, fruit d’une sélection séculaire. Goethe avait expliqué dans son essai que les modifications des parties de plantes telles que les pétales sont dues à une mutation progressive. Je ne crois pas que la théorie de Goethe soit validée par la science ni que les maîtres japonais l’aient jamais lue mais il est certain qu’avec une grande sagesse et une patience infinie, ils ont réussi à obtenir des cerisiers avec des fleurs à 10 pétales et plus, le double de ceux des cerisiers sauvages ou européens.
Je suis heureuse de revenir dans cette oasis de paix. J’adore visiter les jardins botaniques des villes où je suis. Du Botanic Garden d’Oxford, le plus ancien du Royaume-Uni et l’un de mes préférés, avec toute son histoire et sa biodiversité, au Museum Botanical Garden de Nairobi, de l’Arboretum et la Vallée des Loups près de Paris (avec toute son histoire liée à Chateaubriand ), jusqu’au Eden projet dans le Cornwall, un magnifique projet de jardin botanique pensé pour vivre la visite comme un voyage dans la nature des différents continents.
C’est pourquoi j’aime les jardins botaniques: je peux associer l’amour de la nature et la passion de voyager.
Notre exploration autour du jardin japonais, de la zone boisée méditerranéenne, de la bambouseraie et d’autres espèces de lieux lointains se termine mais, après tant de nature, nous décidons de visiter l’exposition EverAfter de la photographe Claudia Rogge sur Dante à la galerie Fendi toute proche. Mais cela est une autre histoire…
P.
Che bella esperienza!