Les invisibles/Le invisibili

(en français après la photo) Come molti amanti del cinema, preferisco di gran lunga vedere un film nelle sale cinematografiche che con gli home cinema ormai diventati dei veri e propri grandi schermi personali di fronte a comodi divani di casa. Per me il cinema infatti resta il rito collettivo che amo: uscire da casa, recarsi ad una sala cinematografica magari con qualche amico e comunque nella condivisione di un evento culturale che si percepisce all’unisono quando la luce si spegne e tutti si immergono nella visione del film scelto. Forse c’è un certo romanticismo in questa visione, ma credo davvero che sia un modo imprescindibile di vivere la settima arte. Anche con la mascherina quindi cerco di preferenza di andare al cinema ma a volte mi scontro con il fatto che i film che ho perso escono dalla distribuzione quasi immediatamente, soppiantati magari dall’ultimo colossal americano (soprattutto in Italia). A questo punto faccio l’elogio delle mediateche. Lo so, sembrerà un po’ retrò nell’epoca delle risorse on line ma anche in questo caso vale l’esperienza relazionale e fisica che si ha quando si esce da casa e si incontra la/il bibliotecaria/o con cui scambiare suggerimenti e opinioni o gli altri utenti e si visualizzano e toccano libri, DVD, CD per sceglierli facendo anche scoperte insospettabili. È così che ho potuto vedere Le invisibili, grazie a Samantha del Centre Saint-Louis di Roma dove ho preso in prestito il DVD per godere la visione di questo film davvero speciale di Louis-Julian Petit uscito nel 2018 in Francia e basato sul libro di Claire Lajeunie, Sur la route des invisibles, femmes dans la rue. La scrittrice-giornalista ha scritto quello che chiama un saggio d’ ”immersione” e di impressioni nel quale racconta di un mondo sommerso: la storia di donne ‘invisibili’ nelle quali ci si può ritrovare. Sì, perché la sfortuna e la fragilità possono battere alla porta di chiunque e trovarsi sulla strada è un fatto che riguarda donne di varie età, con problemi diversi: la perdita del lavoro, la fuga da un compagno violento, la messa ai margini per l’età o perché senza sostegno familiare o per dipendenze o disturbi mentali. Le donne raccontate nel libro e poi in questo film d’autore, resistono, lottano quotidianamente per sopravvivere, cercando di mantenere la dignità e non lasciarsi andare. Le storie raccontate sono testimonianze autentiche di donne che hanno cercato di ricostruire le loro vite con l’aiuto di chi si è investito profondamente nell’aiutarle. C’è Martine, senzatetto a Parigi da dieci anni, Barbara da un anno, Katia che sta ricostruendosi un rifugio dopo dieci anni tra la strada e passaggi in vari centri, Elina, ex senzatetto, è diventata un’attrice. Alcune delle protagoniste di queste storie, insieme a Audrey Lamy, Corinne Masiero, Noémie Lvosky, Sarah Suco, Déborah Lukumena, hanno interpretato se stesse nel film, dirette da un grande regista che ha passato un anno filmando nei centri di accoglienza. 

La storia: Ogni mattina sono in molte, infreddolite dal clima del Nord della Francia e dopo una notte precaria, a bussare al cancello del centro di accoglienza diurno Envol. Si ritrovano per qualche ora insieme, hanno cibo e bevande calde, a volte litigando per il turno della doccia, più spesso trovando la solidarietà e il sostegno di altre donne e soprattutto di Audrey e Manu, che coordinano il centro e che non esitano a coinvolgere le loro utenti di fronte all’imminenza dello sfratto. Il municipio vuole tagliare i fondi perché giudica insufficiente il tasso di reinserimento delle donne assistite. La scintilla scatta quando il gruppo comincia a sentirsi un insieme e le donne riprendono speranza e fiducia in loro stesse grazie ad un atelier terapeutico (che funge anche da dormitorio) che Audrey, Manu e la psicologa Hélène decidono di installare anche se prive di autorizzazione scommettendo solo sul coinvolgimento e sulla forza di riscatto delle donne.

Ne risulta un film straordinario che non indugia mai nella miseria o nel moralismo ma che riesce a trasmettere la leggerezza del mondo femminile quando le donne cercano anche nell’ironia e nell’ottimismo la capacità di superare la realtà violenta della strada e la paura fa parte della vita. Brava Claire Lajeunie e bravo Louis-Julian Petit a dare voce con la scrittura e sullo schermo alle “invisibili”, a rendere l’umanità di chi non si riesce a volte a guardare o a aiutare e a far riflettere sui valori e le possibilità concrete di ridare valore e dignità a tante donne che non trovano posto nella società.

P.

Comme beaucoup d’amateurs de cinéma, je préfère de loin voir un film dans les salles que avec les home cinémas qui sont désormais devenus véritablement des énormes écrans devant nos confortables canapés de la maison. En fait, pour moi, le cinéma reste le rituel collectif que j’aime: sortir de chez soi, aller peut-être avec des amis et en tout cas partager un événement culturel qui se perçoit à l’unisson lorsque la lumière s’éteint et que chacun plonge dans l’obscurité pour suivre la projection du film choisi. Il y a peut-être un certain romantisme dans cette vision, mais je crois sincèrement que c’est une façon incontournable de vivre le septième art. Même avec le masque donc, j’essaye de préférence d’aller au cinéma mais parfois j’ai du mal à trouver les films que j’ai ratés et qui sortent de la distribution presque immédiatement, remplacés par le dernier colossal américain (surtout en Italie). C’est pourquoi je fais aussi l’éloge des médiathèques. Je sais, cela aussi paraît un peu rétro à l’ère des ressources en ligne mais je valide tout court l’expérience relationnelle et physique que l’on a quand on sort de chez soi pour aller rencontrer le/la bibliothécair-e ou d’autres usagers avec qui échanger suggestions et opinions, pour voir, choisir et toucher des livres, DVD, CD, faisant même des découvertes inattendues. C’est ainsi que j’ai pu voir Les Invisibles, grâce à la gentille et très informée bibliothécaire Samantha du Centre Saint-Louis à Rome où j’ai emprunté le DVD pour profiter de ce film très spécial de Louis-Julian Petit (sorti en 2018 en France) d’après le livre de Claire Lajeunie, Sur la route des invisibles, femmes dans la rue. L’écrivaine-journaliste a écrit ce qu’elle appelle un essai d'”immersion” et d’impressions dans lequel elle raconte l’histoire de femmes qui “ressemblent à nous”. Oui, parce que le malheur et la malchance peuvent frapper à la porte de n’importe qui; se retrouver à la rue est un fait qui concerne des femmes d’âges divers, avec des problèmes différents: la perte du travail, la fuite d’un partenaire violent, la marginalisation par l’âge ou par le manque de soutien familial ou en raison de dépendances ou de troubles mentaux. Les femmes, racontées dans le livre puis dans ce film d’auteur, résistent, luttent chaque jour pour survivre, veulent conserver leur dignité et ne pas lâcher prise. Ce sont des témoignages authentiques de femmes qui ont essayé de reconstruire leur vie avec le soutien de celles et ceux qui se sont profondément investis pour les aider. Il y a Martine, SDF à Paris depuis dix ans, Barbara depuis un an, Katia qui se reconstruit un refuge après dix ans entre la rue et les passages dans divers centres, Elina, une ancienne SDF devenue comédienne. Certains des protagonistes de ces histoires, aux côtés des actrices d’Audrey Lamy, Corinne Masiero, Noémie Lvosky, Sarah Suco, Déborah Lukumena, ont joués dans le film, dirigé par un grand réalisateur qui a passé un an à tourner dans les centres d’accueil.

L’histoire : Chaque matin, nombreuses sont celles qui cherchent un abris où passer un peu de temps au chaud après une nuit précaire, et frappent au portail du centre de jour l’Envol. Elles se retrouvent quelques heures ensemble, accueillies avec un repas et des boissons chauds. Parfois elles se disputent pour la douche, le plus souvent elles y trouvent la solidarité et le soutien d’autres femmes, surtout d’Audrey et Manu, qui coordonnent le centre et qui n’hésitent pas à les impliquer face à l’expulsion imminente. La municipalité veut couper les fonds car on considère que le taux de réinsertion des femmes assistées est insuffisant. L’étincelle se déclenche lorsque le groupe commence à se sentir communauté et que les femmes reprennent espoir et confiance en elles grâce à un atelier thérapeutique (qui fait aussi office de dortoir) qu’Audrey, Manu et la psychologue Hélène décident d’installer sans autorisation, pariant uniquement sur leur implication et l’espoir de réinsertion des femmes.

Le résultat est un film extraordinaire qui parvient à transmettre le sourire et l’optimisme des femmes qui ont ensemble souvent la capacité de surmonter avec l’ironie la réalité violente de la rue et la peur qui fait partie de leur vie.

Bravo Claire Lajeunie et Louis-Julian Petit pour avoir donné la parole, dans l’écriture et à l’écran, à les “invisibles”, faisant réfléchir sur les valeurs et les possibilités concrètes de rendre la dignité à de nombreuses femmes qui ne trouvent pas leur place dans la société.

P.

Author: Patrizia D'Antonio

Blogger, writer, teacher, traveller...what more? I love to meet and share with people. In my spare time I like reading, swimmming, cycling, listening and playing music . I was born in Rome but I live in Paris  

One Reply to “Les invisibles/Le invisibili”

  1. brisa scarpati says: 21/09/2021 at 11:11 pm

    viene voglia proprio di andarlo a vedere!!

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